Sabedoria e Poder
terça-feira, fevereiro 03, 2004
“M´espanto às vezes, outras...”
O Abrupto de José Pacheco Pereira, glosou nestes últimos dias uma obra de um santo da Igreja! O tratado "De Gradibus Superbiae et Humilitatis" de São Bernardo de Clairvaux.
O Abrupto, desta forma e nesses posts, abunda em teologismos sobre o Orgulho e Mistérios da Fé.
Sobre o Orgulho, como pecado, há muitas citações. Algumas, abruptamente, preferidas:
"Rempli de sagesse, doué d'une beauté parfaite, ne cherchez pas ce qui est au-dessus de vous, et ne scrutez pas des mystères plus forts que vous." [Bernard de Clairvaux]
“Dans les degrés de l'orgueil, la curiosité revendique le premier, puisque nous trouvons en elle le commencement de tout péché” [Bernard de Clairvaux]
"Sejam modestos ! É esse o género de orgulho menos desagradável" [Jules Renard]
"O orgulho de saber é pior do que ignorância" [Shafique Keshavjee]
"O orgulho de saber é pior do que ignorância" [Shafique Keshavjee]
Mas quem era Bernardo de Clairvaux?
Let´s look at a trailer:
Reformou a vida monástica beneditina no mosteiro de Clairvaux e atacou, firme e impiedosamente, os monges “Negros” (por causa do capuz dessa cor...) de Cluny, por entender a vida deles, como faustosa e dissoluta, comparada à vida austera de Clairvaux...
Com a Ordem de Cluny, Bernardo aguentou polémica forte e firme e... venceu!
Bernardo pregou a Segunda Cruzada contra os infiéis e teve papel preponderante na criação da Ordem do Templo que muitos designam como percursores de certas Lojas, que não desta ...
Aqui fica um extracto, em francês, daqui copiado humildemente (em laborioso copy&paste) e que relata a sua rebelião contra Pedro Abelardo, outro teólogo da Igreja daquele tempo e contra quem Bernardo obteve a condenação no Concílio de Sens, em 1140, data aproximada da nossa nacionalidade.
"L'Église était alors sous la domination d'un moine, d'un simple abbé de Clairvaux, de saint Bernard. Il était noble, comme Abélard. Originaire de la haute Bourgogne, du pays de Bossuet et de Buffon, il avait été élevé dans cette puissante maison de Cîteaux, soeur et rivale de Cluny, qui donna tant de prédicateurs illustres, et qui fit, un demi-siècle après, la croisade des Albigeois. Mais saint Bernard trouva Cîteaux trop splendide et trop riche ; il descendit dans la pauvre Champagne et fonda le monastère de Clairvaux, dans la vallée d'Absinthe. Là, il put mener à son gré cette vie de douleurs, qu'il lui fallait. Rien ne l'en arracha; jamais il ne voulut entendre à être autre chose qu'un moine. Il eût pu devenir archevêque et pape. Forcé de répondre à tous les rois qui le consultaient, il se trouvait tout-puissant malgré lui, et condamné à gouverner l'Europe. Une lettre de saint Bernard fit sortir de la Champagne l'armée du roi de France. Lorsque le schisme éclata par l'élévation simultanée d'Innocent II et d'Anaclet, saint Bernard fut chargé par l'Église de France de choisir, et choisit Innocent. L'Angleterre et l'Italie résistaient : l'abbé de Clairvaux dit un mot au roi d'Angleterre; puis, prenant le pape par la main, il le mena par toutes les villes d'Italie, qui le reçurent à genoux. On s'étouffait pour toucher le saint, on s'arrachait un fil de sa robe ; toute sa route était tracée par des miracles.
Mais ce n'étaient pas là ses plus grandes affaires; ses lettres nous l'apprennent. Il se prêtait au monde, et ne s'y donnait pas : son amour et son trésor étaient ailleurs. Il écrivait dix lignes au roi d'Angleterre, et dix pages à un pauvre moine. Homme de vie intérieure, d'oraison et de sacrifice, personne, au milieu du bruit, ne sut mieux s'isoler. Les sens ne lui disaient plus rien du monde. Il marcha, dit son biographe, tout un jour le long du lac de Lausanne, et le soir demanda où était le lac. Il buvait de l'huile pour de l'eau, prenait du sang cru pour du beurre. Il vomissait presque tout aliment. C'est de la Bible qu'il se nourrissait, et il se désaltérait de l'Évangile. A peine pouvait-il se tenir debout, et il trouva des forces pour prêcher la croisade à cent mille hommes. C'était un esprit plutôt qu'un homme qu'on croyait voir, quand il paraissait ainsi devant la, foule, avec sa barbe rousse et blanche, ses blonds et blancs cheveux ; maigre et faible, à peine un peu de vie aux joues. Ses prédications étaient terribles; les mères en éloignaient leurs fils, les femmes leur maris ; ils l'auraient tous suivi aux monastères. Pour lui, quand il avait jeté le souffle de vie sur cette multitude, il retournait vite à Clairvaux, rebâtissait près du couvent sa petite loge de ramée et de feuilles, et calmait un peu dans l'explication du Cantique des cantiques, qui l'occupa toute sa vie, son âme malade d'amour.
Qu'on songe avec quelle douleur un tel homme dut apprendre les progrès d'Abélard, les envahissements de la logique sur la religion, la prosaïque victoire du raisonnementt sur la foi... C'était lui arracher son Dieu!
Saint Bernard n'était pas un logicien comparable à son rival; mais celui-ci était parvenu à cet excès de prospérité où l'infatuation commune nous jette dans quelque grande faute. Tout lui réussissait. Les hommes s'étaient tus devant lui; les femmes regardaient toutes avec amour un jeune homme aimable et invincible, beau de figure et très-puissant d'esprit, traînant après soi tout le peuple. « J'en étais venu au point, dit-il, que quelque femme que j'eusse honoré de mon amour, je n'aurais eu à craindre aucun refus. » Rousseau dit précisément le même mot en racontant dans ses Confessions le succès de la Nouvelle Héloise."
Mais ce n'étaient pas là ses plus grandes affaires; ses lettres nous l'apprennent. Il se prêtait au monde, et ne s'y donnait pas : son amour et son trésor étaient ailleurs. Il écrivait dix lignes au roi d'Angleterre, et dix pages à un pauvre moine. Homme de vie intérieure, d'oraison et de sacrifice, personne, au milieu du bruit, ne sut mieux s'isoler. Les sens ne lui disaient plus rien du monde. Il marcha, dit son biographe, tout un jour le long du lac de Lausanne, et le soir demanda où était le lac. Il buvait de l'huile pour de l'eau, prenait du sang cru pour du beurre. Il vomissait presque tout aliment. C'est de la Bible qu'il se nourrissait, et il se désaltérait de l'Évangile. A peine pouvait-il se tenir debout, et il trouva des forces pour prêcher la croisade à cent mille hommes. C'était un esprit plutôt qu'un homme qu'on croyait voir, quand il paraissait ainsi devant la, foule, avec sa barbe rousse et blanche, ses blonds et blancs cheveux ; maigre et faible, à peine un peu de vie aux joues. Ses prédications étaient terribles; les mères en éloignaient leurs fils, les femmes leur maris ; ils l'auraient tous suivi aux monastères. Pour lui, quand il avait jeté le souffle de vie sur cette multitude, il retournait vite à Clairvaux, rebâtissait près du couvent sa petite loge de ramée et de feuilles, et calmait un peu dans l'explication du Cantique des cantiques, qui l'occupa toute sa vie, son âme malade d'amour.
Qu'on songe avec quelle douleur un tel homme dut apprendre les progrès d'Abélard, les envahissements de la logique sur la religion, la prosaïque victoire du raisonnementt sur la foi... C'était lui arracher son Dieu!
Saint Bernard n'était pas un logicien comparable à son rival; mais celui-ci était parvenu à cet excès de prospérité où l'infatuation commune nous jette dans quelque grande faute. Tout lui réussissait. Les hommes s'étaient tus devant lui; les femmes regardaient toutes avec amour un jeune homme aimable et invincible, beau de figure et très-puissant d'esprit, traînant après soi tout le peuple. « J'en étais venu au point, dit-il, que quelque femme que j'eusse honoré de mon amour, je n'aurais eu à craindre aucun refus. » Rousseau dit précisément le même mot en racontant dans ses Confessions le succès de la Nouvelle Héloise."
Estou aturdido!
Publicado por josé 17:33:00
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